Allan Houston
Qu'on ne s'y trompe pas. On a adoré Allan Houston à New York et il est encore aujourd'hui l'un des derniers joueurs à s'être réellement et durablement mis le public du Madison Square Garden dans la poche. C'est quand même grâce à son shoot ultra clutch contre le Heat que les Knicks sont allés en Finales pour la dernière fois en 1999. Mais l'affect ne doit pas obscurcir la raison.
En 2001, alors qu'il avait 30 ans et pas non plus le même statut de superstar que d'autres dans la ligue, New York a régalé Allan Houston en lui offrant 100 millions de dollars sur 6 ans ! Après deux saisons correctes, l'arrière s'est blessé au genou et n'a plus jamais pu être un joueur fiable et du niveau All-Star.
Vous voulez savoir à quel point son contrat a été jugé comme un modèle de ce qu'il ne faut pas faire en la matière ? Lors des négociations sur le CBA, une "Allan Houston Rule" a vu le jour pour permettre aux franchises - et c'est ce que prévoyaient les Knicks - de libérer un joueur de leur grille salariale sans que cela les pénalise pour la luxury tax. Houston a été libéré à deux ans de la fin de son contrat, mais pas par ce biais et c'est là l'ironie. Ils ont choisi de s'en référer aux assurances et ont utilisé la fameuse règle pour couper Jerome Williams...
Shawn Kemp
Tiens, revenons en à Shawn Kemp. Voyant leur superstar décliner physiquement et montrer les signes d'une hygiène de vie très discutable, les Sonics l'ont envoyé à Cleveland en 1997, contre Vin Baker notamment. A Cleveland, Kemp s'est empressé de parapher un bail de 7 ans (!) pour 107 millions de dollars. Il faut dire que les Cavs n'étaient déjà pas très attractifs à l'époque et que la possibilité de verrouiller une star sur plusieurs années était trop tentante.
Petit problème, Shawn Kemp s'est pointé au training camp la saison suivante en pesant plus de 140 kg après avoir visiblement et allègrement dépensé sa paye dans la boustifaille et la boisson, entre autres... On ne sait pas trop comment, mais les vestiges de ce qu'il était à Seattle lui ont permis de tourner à plus de 20 points de moyenne sans décoller si fréquemment que ça du sol. Un an après, les Cavs le tradaient à Portland, où Kemp est rapidement entré en cure de désintoxication pour traiter son addiction à la cocaïne.
Une bonne partie de ce que Kemp a gagné sur ce contrat faramineux pour l'époque est aussi passé en pension alimentaire. L'ancien All-Star a donné la vie un peu partout sur le territoire américain au cours de sa carrière.