Il a été viré de chez lui à 13 ans
« I don't like the look of you. You gotta go ». Tels sont les mots avec lesquels la mère de Jimmy Butler l'a renvoyé de chez lui, alors qu'il était âgé de seulement 13 ans. Natif de Houston, l'actuel joueur des Bulls vivait alors à Tomball, dans la banlieue de sa ville natale. Il a ensuite vagabondé chez des amis, à la recherche d'un foyer. En attendant de faire une rencontre qui allait changer sa vie.Il a été accueilli par la mère d'un camarade au lycée
Jimmy Butler prononce néanmoins encore le mot Mommy, mais lorsqu'il s'adresse à Michelle Lambert. Cette dernière est la mère (naturelle, cette fois) de Jordan Leslie, que le NBAer a rencontré au lycée à Tomball. Joueur de football et de basket, Jordan défie Jimmy à un concours à trois-points. Les deux hommes ne se quitteront plus jamais. Et vivront même dans la même maison, Michelle accueillant à bras ouverts Jimmy malgré la présence de pas moins de six enfants à son domicile. Sans oublier de l'avertir :« Je lui ai dit que mes enfants le regardaient », raconte-t-elle à ESPN. « Il devait rester en dehors de tout ennui. Travailler dur à l'école, et être un exemple. Et vous savez quoi ? Jimmy l'a fait. Tout ce que je lui ai demandé de faire, il l'a fait sans souci. »
Une cote en berne à la fac
Après le lycée, les grandes écuries se sont pas pressées pour recruter Jimmy Butler. Seule la fac publique de Tyler Junior lui a accordé sa chance. Une chance qu'il a saisie. Ainsi dès son premier match à la fac, il plante 34 points.« Après avoir réalisé plusieurs matches à 30, 40 points, cela m'a donné confiance pour pouvoir jouer à un plus haut niveau », explique-t-il à ESPN.Après avoir mené son équipe au scoring en tant que freshman, il prend donc la direction des Golden Eagles Marquette. Si Kentucky, Clemson, Mississippi State ou Iowa State étaient également sur le coup, le coach qui l'a recruté à Marquette, Buzz Williams, raconte au Bleacher Report à quel point peu de monde voulait recruter Jimmy :
« Il était classé 73è meilleur joueur de l'Etat du Texas à la sortie du lycée. Pas du pays, de l'état ! Le 72e est allé à Citadel (une école militaire) et le 74è dans une fac de 2e division. »
Doc Rivers ne voyait pas en lui le joueur qu'il est devenu
A Marquette, Jimmy Butler attire l'attention. Un peu. Car « Jimmy Buckets » ne captera jamais autant de regards que les stars de sa fac, Wes Matthews et Jerel McNeal. Mais il continue de travailler. Doc Rivers, qui a également joué au sein de l'équipe universitaire entre 1980 et 1983, apprend l'histoire du jeune homme. Mais ne tombe pas amoureux de son jeu. Et ne presse pas les Celtics, qu'il entraîne alors que le joueur répète ses gammes, à le drafter.« Je ne le voyais pas devenir ainsi », explique le coach des Clippers à ESPN. « Je l'aimais, j'aimais son histoire, mais je l'aimais surtout en tant que gamin. Je pensais que c'était un gamin dur. La Draft arrivait et je l'appréciais, surtout vu notre position avec les Celtics. Je pensais qu'il pourrait devenir un très bon Celtic. Je me souviens que Buzz m'a appelé en me disant 'C'est ton homme'. Comme si c'était le meilleur joueur qu'il ait eu. Il m'a dit 'Je sais que tu l'aimes en tant que gamin, je vais essayer de dire aux gens que c'est un bon joueur.' C'est peut-être l'un des rares joueurs durant la Draft que les gens regardaient surtout comme le gamin qu'il avait été. Et ils ne pouvaient pas voir à quel point il était bon en tant que joueur. Cette part de lui était inconnue. Et je pense que ça a blessé Jimmy. Personne n'a vu son talent. Je ne l'ai pas vu non plus. Je ne pensais pas qu'il deviendrait aussi bon. »
Il a signé son contrat universitaire près d'un McDo
Si certaines grandes écuries de NCAA le pistaient, Jimmy Butler n'a reçu qu'une offre concrète. Celle de Marquette. Le futur MIP était dans la voiture du coach assistant de Tyler, Scott Monarch, quand il lui a fait part de l'offre. Monarch a décidé de s'arrêter le plus rapidement possible pour lui faire signer le précieux sésame. C'est donc près d'un McDo que Jimmy Butler a signé son premier contrat, avant que son ancien coach demande à l'un des restaurants du géant du fast-food d'utiliser son fax pour envoyer le papier signé à sa prochaine équipe.« J'étais sur le point de pouvoir aller à la fac et d'avoir un diplôme. C'était mon rêve. C'était mon but », raconte le joueur.
C'est un vrai Texan (et Américain)
Des bottes de cowboy. De la musique country. Un pickup noir. Des desserts. Beaucoup de desserts, notamment des tartes aux pommes. Son goût pour les sucreries (qu'il consomme en guise d'entrée...) oblige. Jimmy Butler a des habitudes bien texanes et américaines. Le NBAer est également un fan de Ludacris et, plus surprenant, de Taylor Swift. Le joueur des Bulls se balade également avec une décoration bien à lui qui pend à l'arrière de sa voiture : une paire de testicules de taureau en acier...Il s'est retrouvé fauché lors du lock-out
Juin 2011. Jimmy Butler est drafté par les Chicago Bulls. Problème : le lock-out arrive, et le rookie se retrouve sans revenu. Happy Walters, son agent, lui propose de lui prêter de l'argent. Il refuse. L'arrière ne touchera rien durant cette période.« Il est un peu old school sur ça », confie son agent. « Je pense qu'il ne veut avoir aucune sorte de dette. »Après avoir vécu une telle enfance, le NBAer s'attache à garder totalement son indépendance financière.
Luol Deng l'a pris sous son épaule
Si Jimmy Butler a connu parfois des moments difficiles à ses débuts du côté de Chicago, il a pu compter sur l'ancien joueur des Bulls parti à Miami, Luol Deng.« Je dois beaucoup à Luol pour m'avoir dit la vérité, m'avoir montré comment être un bon professionnel et appris le métier », confie-t-il. « Lu m'a toujours dit d'être prêt, de continuer de travailler mon jeu et d'être confiant. »Alors que Deng évolue en Floride, Butler le remercie encore et dit devoir beaucoup à l'ancien ailier des Bulls dont il souhaite suivre le chemin.
Mayweather veut en faire un boxeur
La star du ring Floyd Mayweather a été séduite par Jimmy Butler. Ainsi le boxeur a confié lorsqu'il assistait au All-Star Game qu'il est selon lui le All-Star qui pourrait le plus enfiler les gants sur le ring.« Il est très athlétique. Il a l’air très robuste » avait-il expliqué.A 100 kilos pour 2 mètres, « Jimmy Buckets » est averti. Et pourrait donc songer à une reconversion dans un autre sport. Pas sûr pour autant qu'il veuille suivre la destinée de Manny Pacquiao, et encaisser les coups de la star.
Sa préparation estivale explique (entre autres) son succès
Quand certains se baladent sereinement à South Beach pour profiter de l'inter-saison, Jimmy Butler, lui, met toutes les chances de son côté. L'arrière s'est donc imposé une préparation estivale aux allures de camp militaire avec son préparateur, Chris Johnson.« J’avais tellement envie de devenir fort qu’on a pris une location sans le câble et sans internet. Dès qu’on s’ennuyait, on allait à la salle. On mangeait, on dormait, puis on allait à la salle trois fois par jour parce qu’on n’avait pas vraiment autre chose à faire », a-t-il ainsi raconté.L'arrière des Bulls a aussi profité de son été studieux pour réaliser des séances de yoga. Et si c'était ça la clés du succès pour devenir MIP ? Tout simplement.