JJ Redick sait passer l'éponge
A l'époque, vous auriez dit à JJ Redick qu'il jouerait un jour dans la même équipe que Chris Paul, il vous aurait probablement ri au nez. Lorsqu'ils portaient les maillots de Duke et de Wake Forest, les deux hommes se détestaient cordialement et au-delà des limites du raisonnable. Leurs facs s'affrontaient fréquemment (130 km séparent Durham de Winston Salem) en NCAA et chacune de leurs oppositions étaient pour le moins... musclée. Au point qu'ils avaient failli en venir aux mains en 2003 lors d'un match de la Conférence ACC, un acte manqué réparé l'année suivante, alors qu'ils étaient tous les deux conseillers lors d'un camp organisé par Jordan Brand. Agacé par le comportement de Paul lors d'un entraînement, Redick s'en était physiquement pris à son rival, lequel avait accepté ses excuses plus tard durant le séjour sans pour autant fraterniser. L'antagonisme avait repris ses droits après plusieurs années d'ignorance mutuelle en NBA, lorsqu'une défense un peu trop rugueuse de Redick sur CP3 pendant un Orlando-LA en 2012-2013, avait contraint ce dernier à manquer trois matches pour une blessure au genou. "Il m'a confié plus tard qu'il m'avait encore plus détesté à partir de ce moment-là", a raconté Redick sur Yahoo. Depuis qu'ils portent le même maillot, les deux s'entendent très bien et parlent de leur ancienne aversion l'un pour l'autre sans la moindre gêne. "On est devenu potes très rapidement quand je suis arrivé et on prend vraiment du plaisir ensemble sur le terrain", précise même "JJR".JJ Redick est une légende de Duke
Beaucoup d'américains n'aiment pas le côté élitiste de cette fac, mais l'établissement basé à Durham est une véritable institution aux Etats-Unis, notamment grâce à la poigne de Mike Krzyzewski. S'il n'a pas remporté le moindre titre national durant ses quatre ans en Caroline du Nord, JJ Redick est considéré comme l'un des meilleurs à avoir porté le maillot des Blue Devils. Lorsqu'il a rejoint la NBA, c'était avec le statut de scoreur le plus prolifique de l'histoire de l'université, devant des joueurs de la trempe de Grant Hill ou Christian Laettner, et son numéro 4 a été retiré. Si vous ignorez de quoi il était capable dans les années 2000, la vidéo ci-dessous, où il inscrit 41 points face à Texas, comblera cette lacune. [youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=LHOI_tKzR7I[/youtube]JJ Redick apprend de ses erreurs
Celui qui fait désormais les beaux jours des Clippers n’est pas parfait. En 2010, il est ainsi tombé dans le panneau de Vanessa Lopez, pourtant bien connue dans le milieu pour accrocher des joueurs NBA à son tableau de chasse et les faire chanter (pas littéralement hein...). Shaquille O’Neal, Delonte West et Kenyon Martin y avaient notamment laissé des plumes et des billets avant l’ancien arrière d’Orlando, à qui la demoiselle a demandé 25 000 dollars pour accepter d’avorter. Redick, tout penaud d’avoir mis enceinte une conquête de quelques semaines, a signé cet accord assez humiliant et juré qu’on ne l’y reprendrait plus. Aujourd’hui, il est marié à la nettement moins sulfureuse Chelsea Kilgore (voir photo) et l’accompagne aux concerts de Justin Bieber avec son fils Knox.JJ Redick est le seul Clipper à respecter Draymond Green
Alors que l'on vit une époque de la NBA où toutes les stars s'apprécient, passent leurs étés ensemble et osent à peine se critiquer mutuellement, la rivalité qui existe entre les Clippers et les Warriors est plutôt appréciable. L'un des acteurs principaux de cette guéguerre, c'est évidemment Draymond Green, l'intérieur de Golden State, qui parlait même l'autre jour de son envie de "décapiter" les Californiens. C'était déjà lui qui avait été à deux doigts de régler son compte à Dahntay Jones pour l'avoir bousculé durant une interview et qui n'avait pas hésité à lancer un "Cool story Glenn", à Doc Rivers dans la presse. A Los Angeles, tout le monde rêve de se payer Draymond Green, Redick le premier. "Quand on joue face à lui, j'ai évidemment envie de lui botter le cul", a déclaré le shooteur des Angelenos sur Grantland. Mais contrairement à ses camarades, qui n'oseront jamais reconnaître publiquement les qualités de Green, Redick s'est montré particulièrement élogieux à son endroit. "C'est le genre de gars dont toutes les équipes ont besoin. Aujourd'hui, je serais dirigeant d'une franchise, je miserais sur Draymond Green coûte que coûte".JJ Redick est plutôt fûté
S’il a tenu à faire ses quatre ans à Duke, c’est aussi parce qu’il souhaitait obtenir son diplôme en histoire et en anthropologie. Au lycée et à la fac, Redick aimait aussi particulièrement la littérature et écrivait fréquemment des poèmes. En les lisant aujourd’hui, on se dit qu’ils feraient de meilleurs couplets de morceaux de hip hop que des textes à donner aux étudiants lorsqu’ils passent le bac, mais les rimes sont là… En voici un qui date de juillet 2004 : "As I decide to fulfill my life's strategyThe devil insists on trying to battle me
I meet him in an empty field on the high plains
He throws temptations my way to inflict internal pain
Life and death matters, this ain't no game
It's mind over matter, the power of my brain
He thinks I'll give in if my muscles start to strain
He believes I'll submit to the evil of society's frame
And benefit from notoriety's gain
He says I don't have to properly train
and that he'll give me all the fame
and everyone will know my name
But I think he's insane
'Cause I know the truth- to gain is to give
To have pain is to live
So I call on my heavenly Father's name
And slowly watch the thunder and rain subside
I'm finally able to push the temptations aside
I went blow for blow, I went face to face
Now the devil knows, I'm able to escape
Not by a back door or an alternate route
I saw the middle high ground and I ran right through"