Pour El Pais, Gasol revenait sur ses 10 années passées en NBA.
10 ans, une décennie que Pau Gasol use ses baskets sur les parquets de NBA. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas perdu son temps en récoltant deux bagues de Champion NBA avec les Los Angeles Lakers. Pour le quotidien El Pais, l’intérieur emblématique de la Roja a fait le bilan. Morceaux choisis.
Tu te souviens de ton premier panier ?
C’est quelque chose qui me reste. Et j’ai toujours eu une bonne mémoire. Le premier c’était sur une contre-attaque, une passe de Jason Williams et une course depuis le milieu de terrain. Je n’ai pas été bon sur ce match. J’étais nerveux en sortant du banc. Mes coéquipiers me connaissaient à peine, ils ne savaient pas ce que je pouvais donner, ni comment je jouais. Mais un d’entre s’est blessé pendant le quatrième match contre Phoenix. Je l’ai remplacé et j’ai marqué 27 pts. A partir de là, tout c’est mieux passé. Etre nouveau, c’est difficile. Pendant ma période rookie, je devais acheter des donuts pour mes coéquipiers, quelques vétérans te faisaient porter leur valise etc. Au bout de deux/trois mois, ils te laissaient tranquille. Le pire, c’était si tu te rechignais. Ça compliquait les choses. J’avais 21 ans et pour moi ça a été un changement radical : en tout, dans le jeu et la vie.
Ça t’a aidé de partir d’un club comme le Barça ?
Beaucoup. Nous avions une grande équipe et un très bon staff technique. Plusieurs personnes m’ont aidé mais surtout deux, Roberto (Duenas) et Nacho (Rodriguez), qui étaient comme des grands frères pour moi et Juan-Carlos (Navarro), lui était plus qu’un coéquipier, un ami. Et Karnisovas, un type super professionnel. Je me suis inspiré de son éthique de travail. Et Saras (Jasikevicius), un leader-né, avec beaucoup de caractère, qui m’a aidé à voir le jeu, à bien bouger et à chercher plus la balle. Je savais qu’il pouvait me trouver à n’importe quel endroit.
Quel a été ton meilleur moment de gloire ?
Les deux bagues. Ça a été merveilleux. J’espère avoir l’opportunité d’en obtenir encore. La première était spéciale parce que c’était la première. La seconde restera toujours présente, par rapport à l’adversaire (les Celtics), parce que nous avions remonté, parce que le septième match était à la maison. Ce fut un grand moment d’émotion, de sacrifice, d’énergie…On avait tout donné comme si nous n’allions plus jouer d’autre match dans notre vie. Nous jouions sous pression, conscients de l’importance de gagner. Avant toute chose, il y eu un moment magique, celui de mon transfert de Memphis aux Lakers.