La recette d’un NBA Paris Game (enfin) réussi

Une dose généreuse de Victor Wembanyama, une pincée d’animations à l’américaine… voilà la recette qui a rendu ces NBA Paris Games réussis.

La recette d’un NBA Paris Game (enfin) réussi

Depuis que la NBA est (re)venue en France, le Paris Game était un rendez-vous sans surprise. On se réjouissait de son existence, mais on s’attendait à s’ennuyer. L’édition 2025, avec Victor Wembanyama et les Spurs, avait quelque chose de différent. Cette version s’est démarquée comme la plus réussie à ce jour.

Quelle recette a finalement permis à la ligue de nous offrir un événement aussi abouti ?

Une dose généreuse de Victor Wembanyama. C’est indéniablement l’ingrédient le plus important. La NBA a fait le choix du bon sens en ramenant la plus grande star française — accessoirement le futur du basket — pour galvaniser les foules, clairement dans sa poche pendant les matches. Au-delà du main event, alors que d’habitude seule la rencontre attire l’attention, toute la semaine de "Wemby" en France s’est transformée en événement. Son retour à Nanterre, sa visite au Chesnay, même un simple kebab avec ses coéquipiers… Tout est devenu prétexte à l’émerveillement. Et soyons francs : autant le faire revenir à chaque édition pour ne pas perdre la saveur.

Une équipe qui parle vraiment au public français. Même principe. Les Spurs, sans doute l’équipe la plus populaire dans l’Hexagone, étaient l’option la plus judicieuse. D’une part, c’était le meilleur moyen de réunir un nombre correct de fans et d’avoir un public émotionnellement investi dans le match. D’autre part, la présence de légendes de San Antonio — Tony Parker, Manu Ginobili et David Robinson en tête d’affiche — a rendu l’événement encore plus spécial. Pour beaucoup d’amoureux de la balle orange, c’était la première fois qu’ils voyaient ces personnalités en chair et en os, ce qui a rendu leur expérience unique, a ajouté au prestige des Paris Games et boosté l’ambiance.

Une pincée d’animations à l’américaine. La NBA, ce n’est pas uniquement du sport, c’est aussi un spectacle, un divertissement. Les animations en sont une partie essentielle. Si elles manquaient lors du premier match, le second avait des allures de rencontre à domicile des Spurs. San Antonio a importé sa culture du show façon États-Unis, créant une atmosphère qui se rapprochait davantage de celle que l’on connaît sur place. Si l’ambiance n’égale pas encore celle des salles américaines, elle a rendu cette édition plus vivante et authentique que les précédentes, ce qui manquait cruellement.

Deux cuillères de basket. Le format de cette année était l’un des grands points positifs de la cuvée 2025. Organiser deux matches en un voyage est la meilleure façon de garder l’attention du public pendant l’événement. Non seulement parce que cela revient à doubler la dose de basket, mais aussi pour faire monter la compétitivité. Les joueurs eux-mêmes ont souligné l’intérêt sportif de cette formule. Nous avons pu assister à deux rencontres très différentes, avec des Pacers qui ont su s’adapter entre jeudi et samedi, créant ainsi du suspense dans cette « minisérie de playoffs », pour reprendre la comparaison de Chris Paul. Cette configuration forme également un sandwich au milieu duquel les événements annexes, comme la NBA House, s’intègrent plus naturellement.

🎙️ Victor Wembanyama et la NBA à Paris, retour sur une semaine folle

Une émulsion d’équipes combattives. Même si aucun des deux matches n’était serré — ce qui laisse un arrière-goût décevant — on a néanmoins trouvé un certain équilibre entre les Spurs et les Pacers sur cette double confrontation. Le choix de ces deux équipes jeunes et spectaculaires était plutôt avisé. Surtout, la NBA a bien fait de sélectionner une équipe qui luttait pour les playoffs la saison dernière, face à une formation très jeune qui commence à y aspirer. Pour ces équipes, chaque victoire ou défaite peut faire une différence, ce qui s’est ressenti dans leur jeu. Le niveau était nettement supérieur à ce qu’avaient offert les Pistons — Bulls et Nets — Cavaliers.

Un glaçage bleu, blanc, rouge. Les Paris Games doivent célébrer le lien entre la NBA et la France, ce qui implique naturellement de mettre la France à l’honneur. Cette célébration passe avant tout par les joueurs. Si Victor Wembanyama était la tête d’affiche, la présence de Sidy Cissoko a également enrichi l’événement. Celle de deux francophones dans l’équipe adverse, Pascal Siakam et Bennedict Mathurin, a encore renforcé cette dimension locale. Puis le traditionnel parquet aux couleurs parisiennes et les activités culturelles des équipes complètent ce tableau. Car un seul Français avec 15 minutes de jeu ne suffit pas : il faut une expérience complète, et cette édition l’était.

Bien sûr, l’événement n’était pas parfait. On aurait préféré des rencontres plus disputées, des places plus accessibles, peut-être moins d’invités et assurément une meilleure ambiance. La NBA peut certainement faire mieux. Néanmoins, cette première réussite est déjà remarquable, et il faut espérer que la ligue gardera la recette si elle revient dans la Ville lumière.

Ce qu'on a retenu des NBA Paris Games 2025