« Il ne faut pas se décourager. C’est une très longue saison », remarque Kobe Bryant.Le projet des Lakers est flou. La franchise a échoué dans sa quête d’une deuxième superstar censée épauler le « Black Mamba » et les derniers All-Stars convoités – Dwight Howard, LeBron James, Carmelo Anthony – ont tous opté pour une autre destination. Kobe a répété à de nombreuses reprises son ambition de remporter une sixième bague mais on imagine mal les Lakers actuels jouer ne serait-ce que les playoffs. A moins que le futur Hall Of Famer change d’équipe…
« J’ai entendu les discussions à ce sujet. ‘Kobe devrait demander son transfert pour jouer avec un contender ses dernières saisons en NBA’. Ce n’est pas ce que je compte faire, je suis extrêmement fidèle aux Lakers », explique la star.
Kobe Bryant transféré, un deal gagnant-gagnant ?
On peut tout de même se demander s’il n’est pas un peu triste de voir un joueur de son standing évoluer au sein d’une équipe sans ambitions. Kobe Bryant mérite de jouer pour une franchise capable de se qualifier en playoffs. On ne veut pas le voir seulement pendant la saison régulière mais aussi lors des matches à enjeux, ceux qui comptent vraiment, lorsque l’intensité atteint son niveau le plus élevé. Pour toutes ces raisons, on souhaiterait que le joueur de 36 ans intègre l’effectif d’une belle équipe. On peut même imaginer que ce transfert offrirait plus de clarté à l’organisation des Lakers : la franchise joue plus ou moins le [superquote pos="d"]Les Lakers doivent-il se séparer de Kobe pour tanker ? [/superquote]« tanking » mais se défend de le faire. Elle prétend vouloir atteindre les playoffs sans pour autant avoir les moyens pour y parvenir. Avec Kobe, elle dispose d’un compétiteur féroce qui ne se satisfera pas d’une dizaine de victoires. Autrement dit, elle est bien partie pour stagner au milieu – voire en fin – de classement à l’Ouest et prend même le risque de perdre son prochain choix de draft alors qu’elle a cruellement besoin de jeunes stars en devenir pour se reconstruire ! Les Lakers enverront leur pick aux Phoenix Suns (un deal conclus lors de l’arrivée de Steve Nash à Los Angeles…) si jamais celui-ci n’est pas dans les cinq premiers choix en juin prochain. Les joueurs de Byron Scott ont donc tout intérêt à être suffisamment mauvais pour s’immiscer dans le top 5 de la draft. Sans Kobe Bryant, le « tanking » prendrait tout son sens et la franchise pourrait enfin débuter son processus de reconstruction.Kobe Bryant transféré… WHAT ???
Mais soyons réalistes. Les dirigeants des Lakers n’oseront jamais, jamais, jamais, jamais se séparer de Kobe Bryant. Le risque de se mettre le public à dos est trop élevé. Or la cote de popularité de ces derniers – Jim Buss en tête – a pris un coup depuis déjà quelques années. En se séparant de sa figure emblématique, l’une des dernières encore présentes dans l’organisation, la franchise perdrait son âme. Même si on promettait aux Lakers le premier choix de draft (coucou Jahlil Okafor), on imagine mal les Angelenos transférer le « Black Mamba. » De plus, vu le montant de son contrat (autour des 24 millions de dollars annuels), Kobe est intransférable ou presque. Très peu d’équipe pourraient se permettre d’absorber un tel contrat dans leur masse salariale. Selon Chad Ford d’ESPN, quatre franchises seraient intéressés en cas de transfert de Bryant : [superquote pos="d"]"J'ai du sang or et violet qui coule dans les veines."[/superquote]- Les New York Knicks - Les Charlotte Hornets - Les Dallas Mavericks - Les Brooklyn Nets A la lecture de ces propositions, on ne peut s’empêcher d’essayer d’imaginer Kobe Bryant sous les couleurs de l’une de ces équipes… et bien on n’y arrive pas. On n’y arrive tout simplement pas. Imaginer le vétéran sous d’autres couleurs est extrêmement difficile (NB : C’était aussi le cas pour Paul Pierce… même si ça l’est sans doute encore plus pour Kobe). Pour conclure, les Lakers n’oseront pas le transférer et lui-même ne demandera pas à être échangé.« Je crois qu’il faut apprécier les bons moments mais aussi savoir se battre lorsque les temps sont durs. C’est à moi de nous faire progresser. J’ai connu le succès ici. Vous ne pouvez pas profiter des victoires et ensuite fuir dans les moments difficiles. Je ne pense pas à partir, je suis un Laker. Je suis derrière mes dirigeants à 110%. J’ai du sang or et violet qui coule dans les veines. »Y’a pas à dire, c’est beau l’amour et la fidélité. Ou alors c’est juste con.