La France bat l’Espagne et s’offre une place en finale !

Les Bleus l'on fait ! Victoire 75 à 72 contre les Espagnols ! Rendez-vous en finale contre la Lituanie dimanche.

La France bat l’Espagne et s’offre une place en finale !
Un Tony Parker extraordinaire auteur de 32 points et d'un coup de gueule salutaire à la mi-temps pour relancer ses troupes. Un Antoine Diot décisif alors que personne ne l'attendait à ce niveau. Un Flo Pietrus retrouvé, éternel combattant si précieux et déterminant. Et un groupe, un groupe soudé qui a fait bloc pendant 40 minutes pour enfin venir à bout d'une terrible Espagne. Un match qui fera date dans l'histoire du basket français.

Espagne - France : le fil du match

La rencontre débute mal pour les Bleus qui subit d’entrée de jeu la pression défensive. Ricky Rubio ouvre la marque et est suivi de près par Victor Claver qui conclut une contre-attaque. De l’autre côté, des Français sont tendus et les airballs consécutifs de Mike Gélabale et boris Diaw n’arrangent rien. Tony Parker regroupe ses joueurs pour une mise au point avant d’ouvrir la marque sur un doublé de shoot. C’est Rubio qui est chargé de la garde de TP qui enchaîne les shoots et les points. Surprise surprise, c’est Joffrey Lauvergne qui entre en première rotation d’Alexis Ajinça alors que Parker a inscrit l’intégralité des points de la France (8-8, 4’51). Le coup dur pour les Bleus : la seconde faute de Nicolas Batum après seulement 5 minutes de jeu. En attaque, la France peine face à la grosse défense espagnole. Après Lauvergne, c’est Charles Kahudi qui a sa chance et prend le relais de Mike Gélabale sur Rudy Fernandez. Défensivement, les Bleus sont appliqués. En face, TP garde le contrôle du compteur et permet à la France de passer devant pour la première fois (12-14, 1’37). Les Espagnols terminent le quart temps avec la spéciale de Rudy Fernandez : un alley oop envoyé par Sergio Rodriguez.

1er QT (Espagne 18-14 France) : TP seul au monde

Comme à son habitude, Sergio Rodriguez fait le plus grand bien au jeu offensif espagnol. En défense, les extérieurs français sont un peu dépassés par leurs vis-à-vis. En second rideau, Ajinça mais un énorme contre à San Emeterio qui avait réussi à se faufiler dans la peinture. D’abord passeur, Chacho inscrit un 3 pts qui permet à l’Espagne de faire un premier vrai break (26-18, 6’33). Sans Tony Parker, l’attaque des Bleus prend l’eau et ces derniers ne parviennent pas trouver l’adresse à 3 pts. En revanche la Roja se fait plaisir et allume… Avec 11 longueurs de retard, Vincent Collet choisit de relancer Parker. Sergio Rodriguez et le banc espagnol fait le boulot des deux côtés du terrain et creuse l’écart (31-18, 3,22). Tony Parker stoppe l’hémorragie mais une anti-sportive de Boris Diaw (frustration ?) permet à l’Espagne de s’éloigner de nouveau. La France termine le quart temps avec une défense de zone, une grande première dans cet Euro.

2e QT (34-20) : la France s'effondre

A la reprise, l’Espagne perd Marc Gasol qui semble souffrir de l’épaule. Les défenses se resserrent, les Bleus sont plus engagés et réussissent à faire tomber les fautes. Malheureusement pour les Bleus, Boris Diaw, auteur des premiers points de ce quart temps, prend sa troisième faute et rejoint le banc. Antoine Diot inscrit un énorme 3 pts, le premier des Français, et ramène à 9 pts (35-26, 6’41). Un doublé de ce même Diot derrière l’arc relance la France. Sergio Rodriguez et Rudy Fernandez nous remette un coup de « J’te balance la balle, tu coupes ligne de fond et alley oop » et Rudy Fernandez prend en suite feu derrière l’arc. TP permet aux Bleus de coller au score grâce à une série de lancers francs (42-35, 3’07). Sauf qu’Alexis Ajinça prend sa 3ème faute et rejoint Batum et Diaw sur le banc. Gélabale montre le bout de son nez à 3 pts et est suivi de près par TP. Les Bleus, qui défendent de nouveau en zone ne sont plus qu’à 3 longueurs de la Roja. Excellent passage de Mike Gélabale mais à chaque fois les réactions des Espagnols ne se font pas attendre.

3e QT (49-43) : l'heure de la révolte !

Nando De Colo plante un trois points pour ré-attaquer le dernier quart-temps, bientôt imité par Mike Gelabale. On assiste alors à un mano-à-mano d'une incroyable intensité entre les deux finalistes du précédent Euro qui gâchent très peu de ballons. Seulement Rudy Fernandez fait preuve d'une réussite absolument insolente au tir à en dégoûter les Bleus. L'DF s'en remet alors à l'expérience du duo Diaw/Piétrus pour retrouver de l'allant en attaque mais de l'autre côté du terrain ce diable de Fernandez profite à fond les ballons des largesses défensives française. A la suite d'un contact avec Marc Gasol, Mike Gelabale semble touché à la cheville et sort alors du terrain. Batum le remplace et retrouve immédiatement des sensations offensives lui qui était à la peine depuis le début de la rencontre. Parker lui va remettre les deux équipes à égalité à la 37e et le match est alors loin d'avoir rendu son verdict. La France reste bien dans ses baskets grâce à un énorme taf en défense. Et pour le scoring, mr Parker s'occupe de ça avec un 3 points du meilleur effet à la 38e (65-64 pour la Roja). Le match est tellement serré que les deux équipes vont devoir passer par une prolongation.

4e QT (65-65) : Parker est magique, prolongation

A l'attaque de la prolongation, les Bleus ont tendance à un peu trop se précipiter en attaque. Et une autre mauvaise nouvelle arrive très vite avec la sortie de Boris Diaw pour cinq fautes qui donne deux lancers-francs à Marc Gasol qui ne se fait pas prier pour les transformer. La fatigue commence alors à se faire sentir, les deux équipe se battant sur chaque ballon. Mais les grands espagnols gênent énormément les Bleus sur leurs prises de shoots. Ajinça va alors remettre les pendules à l'heure et Tony Parker redonner une petite avance en réussissant quatre lancers-francs de rang façon patron. "On va prendre ce match" se disent les Bleus lors du temps-mort. Et cette avance les Bleus l'ont conservé jusqu'au bout malgré les tentatives ibériques de se refaire. Victoire ! Destination finale face à la Lituanie. Merci !

Fin du match : France-Espagne : 75-72

SPAIN
Name Min FG 2P FG 3P FG FT Reb AS TO ST BS PF +/- Pts
M/A % M/A % M/A % M/A % O D Tot C D
4 Aguilar , P. 11 1/1 100.0 0/0 0.0 1/1 100.0 0/0 0.0 0 1 1 1 0 1 1 1 0 12 3
*5 Fernandez, R. 33 6/11 54.5 4/5 80.0 2/6 33.3 3/4 75.0 0 3 3 1 1 1 2 3 7 -8 17
6 Rodriguez, S. 30 4/13 30.8 2/8 25.0 2/5 40.0 1/1 100.0 0 6 6 9 2 0 0 3 4 8 11
7 Rey, X. 4 1/2 50.0 1/2 50.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 -2 2
*8 Calderón, J. 26 1/7 14.3 1/3 33.3 0/4 0.0 2/2 100.0 1 2 3 1 1 1 0 4 1 -11 4
*9 Rubio, R. 15 1/4 25.0 1/4 25.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0 2 2 1 4 2 0 2 2 -7 2
*10 Claver, V. 29 1/4 25.0 1/2 50.0 0/2 0.0 1/2 50.0 1 3 4 0 1 0 0 4 2 -14 3
11 San Emeterio, F. 12 2/3 66.7 1/2 50.0 1/1 100.0 0/0 0.0 0 2 2 0 0 0 0 1 0 5 5
12 Llull, S. 20 1/3 33.3 0/1 0.0 1/2 50.0 3/4 75.0 0 0 0 1 1 0 0 2 2 4 6
*13 Gasol, M. 41 5/10 50.0 5/9 55.6 0/1 0.0 9/11 81.8 1 8 9 2 6 0 3 3 7 -1 19
14 Gabriel, G. DNP
15 Mumbru, A. 4 0/0 0.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 -1 0
TEAM/COACH 4 1 5 2 0
TOTAL 23/ 58 39.7 16/ 36 44.4 7/ 22 31.8 19/24 79.2 7 29 36 16 18 5 6 24 25 72
FRANCE
Name Min FG 2P FG 3P FG FT Reb AS TO ST BS PF +/- Pts
M/A % M/A % M/A % M/A % O D Tot C D
4 Lauvergne, J. 4 1/1 100.0 1/1 100.0 0/0 0.0 0/0 0.0 1 1 2 1 0 0 0 1 0 0 2
*5 Batum, N. 23 1/4 25.0 0/0 0.0 1/4 25.0 0/0 0.0 0 0 0 2 3 1 0 3 2 10 3
6 Diot, A. 30 2/5 40.0 0/2 0.0 2/3 66.7 4/4 100.0 0 1 1 1 0 1 0 4 4 3 10
7 Petro, J. 6 1/3 33.3 1/3 33.3 0/0 0.0 0/0 0.0 0 2 2 0 0 1 0 0 0 0 2
8 Kahudi, C. 6 0/0 0.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0/0 0.0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 -6 0
*9 Parker, T. 37 11/19 57.9 9/17 52.9 2/2 100.0 8/9 88.9 1 5 6 1 5 2 0 1 11 13 32
10 Heurtel, T. DNP
11 Pietrus, F. 27 2/4 50.0 1/3 33.3 1/1 100.0 0/0 0.0 3 5 8 0 0 1 1 3 1 1 5
12 De Colo, N. 18 1/5 20.0 0/1 0.0 1/4 25.0 0/0 0.0 0 0 0 2 2 1 0 2 0 -8 3
*13 Diaw, B. 30 3/12 25.0 2/8 25.0 1/4 25.0 1/2 50.0 1 7 8 3 3 2 0 5 3 0 8
*14 Ajinca, A. 21 1/5 20.0 1/5 20.0 0/0 0.0 1/2 50.0 2 4 6 0 1 0 1 3 3 0 3
*15 Gelabale, M. 22 3/6 50.0 2/3 66.7 1/3 33.3 0/0 0.0 1 4 5 0 1 0 0 2 0 2 7
TEAM/COACH 1 1 2 0 0
TOTAL 26/ 64 40.6 17/ 43 39.5 9/ 21 42.9 14/17 82.4 10 30 40 11 15 9 2 25 24 75
   

Espagne - France : la preview

« Sans cette génération, j’aurais beaucoup plus de médailles », déclarait Tony Parker hier avec un demi-sourire. Des années que ça dure. Entre défaites, éliminations et humiliations, la France a une revanche à prendre sur sa meilleure ennemie, l’Espagne. Ce soir, le champion d’Europe 2011 et son finaliste se retrouvent sur le parquet à l’occasion des demi-finales de l’Eurobasket 2013. Ce soir, la France peut mettre un terme aux années de domination de la Roja sur le Vieux Continent. Ce soir, la génération Parker peut écrire une nouvelle page de son histoire. Mais pour cela, la France devra s’imposer face à une équipe espagnole qui n’a eu aucune pitié contre la Serbie en quart. Sans Pau Gasol et Juan Carlos Navarro, la sélection ibérique s’en est remise à Marc Gasol et Jose Calderon pour la conduire au sommet. On vous le disait plus tôt dans la journée, le frère Gasol sera l’homme à abattre. Mais l’Espagne ne serait pas la meilleure nation européenne sans sa flopée d’extérieurs aussi agaçants que talentueux. Et comme à son habitude (elle l’a montré en quart de finale), la Roja répondra assurément présente.
« Les Espagnols ont cette culture de la gagne, ils sont toujours au rendez-vous. Pour eux, il n’y a pas d’importance. Que ce soit la Slovénie ou la France, ils sont sûrs de leurs forces », nous explique Vincent Collet.
Et la France va devoir elle aussi débarquer sur le parquet avec un taux de confiance maximal. Car elle a plus que jamais une chance de changer la donne et voir la roue tourner. A condition de limiter Gasol dans la peinture, contrôler le rythme, couper les relances rapides et contenir les arrières, éviter les pertes de balle, ne pas se laisser marcher dessus…
« Les trois premiers quart-temps du quart olympique sont une référence parce qu’on leur est rentrés dedans. Avant, on avait tendance à trop les respecter. On les a joués en leur rentrant dedans. On a été court à la fin mais ça s’est joué de rien. Ils t’empêchent de jouer au début donc si tu les laisses s’installer, tu peux très vite être en difficulté. »
Vincent Collet va avoir besoin d’une équipe de France à son meilleur niveau défensif ce soir. Tony Parker devrait être l’une des cibles prioritaires des chiens de garde espagnols (Rubio, Calderon, Llull, Rodriguez). Nando De Colo, Nicolas Batum et Mike Gélabale auront un rôle primordial pendant qu’Alexis Ajinça, Boris Diaw, Johan Petro et Florent Piétrus trimeront dans la raquette. Le banc, beaucoup plus impliqué en quart de finale, aura également son rôle à jouer puisque c’est également sur le mental que les Espagnols tenteront de faire la différence.
« On fera tout pour passer cette dernière marche. »
Si c’est Tony qui le dit… Match ce soir à 21h en direct sur France 4 et Sport+

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